L’AUTOBIOGRAPHIE D’UN AUTRE, UNE CONTRIBUTION À LA CONSTRUCTION DE SOI CHEZ DES COLLÉGIENS DE LA BANLIEUE PARISIENNE

Résumé

Pourquoi se raconter ? Est-ce pour mieux se connaitre et laisser une trace de soi à ses proches (Montaigne, 1580), ou bien pour laisser à ses contemporains le portrait d’un être singulier (Rousseau,
1782). Entre autres caractéristiques qu’on lui reconnait, l’autobiographie favoriserait l’identification
du lecteur, qui est dans notre un collégien. Ce paradigme est intéressant car il pourrait ainsi avoir un
impact personnel sur cet être en pleine évolution qu’est l’adolescent (Bariaud, 1997), parfois marqué
par différentes crises (Erikson, 1950). L’enseignement de l’autobiographie, comme dispositif didactique, dans des classes de troisième d’un collège R.E.P. de la banlieue parisienne, nous permet d’observer un certain rapport à soi et au savoir chez ces adolescents. Notre séquence dédiée à ce genre
littéraire s’appuyait à la fois sur des connaissances de ce genre littéraire, lesquelles ont été mobilisées
au préalable, mais aussi sur une capacité à se projeter et donc à s’identifier - ou non - avec l’auteur.
Notre but était d’observer l’expression d’un rapport à soi d’un échantillon d’élèves de troisième, à
travers l’étude de ce genre littéraire et de deux autres dispositifs didactiques (débat philosophique
et récit de vie) en vue de favoriser chez l’adolescent une construction personnelle (Todorov, 2007).
Mots clés : autobiographie, connaissance, dispositif, littérature, rapport à soi.