Parlons-nous d’éducation ?
Resumen
Nous avons autour de nous des idéaux en éducation portés par des enseignants très différents. L’éducation vécue par des enseignants qui veulent transmettre dans leur salle à leurs élèves ou leurs étudiants. Ceux-ci veulent préserver une unité de temps, de lieu, de connaissances, qui confère un certain romantisme à leur mission. Les enseignants butineurs : projet collectif, initiative, voyage,… Il faut emmener les élèves et les étudiants hors les murs de leur institution et les former par l’expérience, les voyages, les lectures, la confrontation avec des biens exceptionnels par l’éducation des choses. Les uns veulent que leurs élèves s’évadent de leur tête, les seconds par leurs corps. La question n’est peut-être pas tant l’espace matériel et virtuel, mais c’est celle du temps : retrouver les temps longs. Enfin, une partie des enseignants-chercheurs, en particulier en éducation, ne veulent plus enseigner ou uniquement pour la recherche. Nombre d’entre eux qui partagent des projets de recherche, considèrent que l’enseignement est une activité périphérique. Cela tombe à pic pour les institutions de tutelle, qui quant à elles considèrent qu’ils sont en priorité des auditeurs de leurs propres activités : ils justifient ce qu’ils vont faire avec les étudiants, ce qu’ils ont fait, et ce qu’ils n’ont pas fait. L’harmonisation par la comparaison alimente en continu les indicateurs. Le diable de l’éduction se joue dans les indicateurs !