Improviser : une transgression autorisée dans l’enseignement de la littérature
Resumen
L’enseignement est fait d’improvisations et de routines. La conscience de cette dynamique est essentielle à la médiation pédagogique. Et pourtant, les productions dans le domaine de la didactique n’ont pas encore exploité suffisamment l’étude de l’improvisation et l’importance de son rôle dans la formation et dans les pratiques de l’enseignant vis-à-vis les processus d’enseignement et d’apprentissage de la lecture à l’école. Dans ce texte sont analysées quelques épisodes d’improvisation, dans le cadre d’une recherche qualitative utilisant la technique de l’observation participante, développée auprès d’écoliers de l’éducation enfantine et de l’enseignement fondamental des écoles publiques de la ville de Natal, RN. Comme point de départ on admet que l’improvisation didactique présuppose la sensibilité et la prestesse de l’enseignant à recourir à son répertoire de connaissances et expériences, choisissant des plans et des conduites pour agir d’une façon créative face aux occurrences inespérées en salle de classe. Moyennant l’analyse des épisodes d’improvisation, nous postulons le besoin d’improviser en classe de littérature, compte tenu de la nature polysémique du texte littéraire, qui entraîne le regard du lecteur à se poser sur des voies multiples.
Selon l’analyse qui a été faite, nous soutenons l’importance de l’improvisation dans l’action enseignante, et réaffirmons le besoin de poursuivre l’investigation de cette thématique qui, d’ailleurs, peut être étendue à d’autres domaines du savoir. En ce qui concerne l’enseignement de la littérature, on reconnaît l’importance de l’improvisation – et les limites de sa pratique – comme moyen d’agrandir et de renforcer la relation des élèves avec l’acte d’apprendre, et tout particulièrement, avec l’acte d’apprendre à lire la littérature.