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Resumo

 

À la posture traditionnelle de l’enseignant, dépositaire d’un contenu de savoir universel que la société lui demande de transmettre il est peut-être intéressant de substituer une attitude d’accompagnateur d’une construction contextualisée de la connaissance. Ce que la tradition orale sait très bien faire. Nous proposons dans cet article de considérer la territorialisation des connaissances comme condition nécessaire de leur transmission. Cela peut nous permettre de dresser une perspective et de prendre un peu de hauteur pour regarder autrement les résistances de l’élève, mais aussi de changer notre regard sur le rapport oral/écrit.

En effet, avec la révolution internet nous sommes peut-être au début d’une transformation radicale de la relation au savoir que nous nous devons d’accompagner. À l’heure actuelle l’élève, et ses parents ont accès à presque tous les contenus explicites existants sans avoir besoin de passer par un enseignant. Par son immatérialité et sa déterritorialisation, cette connaissance virtuelle est même en passe de remplacer le pouvoir des religions du livre, au nom du précepte que tout ce qui est écrit est vrai.

Cependant, cela ne suffit pas pour assimiler des contenus savants. Encore faut-il mobiliser la faculté de l’élève à reconstruire mais aussi accepter l’héritage culturel de ceux qui l’ont précédé donc contextualiser. C’est là que nous situerons le rôle de l’enseignant qui, de façon intuitive et non évaluable, car référencée à la science du bricolage, invente des trucs personnels pour transmettre une capacité d’apprendre à transformer et s’approprier de la connaissance. Pour ce faire l’enseignant a besoin que sa place soit instituée.

Notre réflexion s’inscrit dans le paradigme des recherches en sciences du vivant telles que la neurophysiologie de Damásio (2010), la biologie du vivant de Varela (1989) et la philosophie de Deleuze et Guattarri (2006).

Publicado

2020-04-29

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Artigos